Dans l’après-midi de dimanche, on quitte donc les Rocheuses et nos amis (snif!), on fait une escale rapide à Calgary pour faire les courses après 2 h de route et on repart pour encore 1 h 30 de route jusqu’à Drumheller.
Nous sommes surprises du contraste… Après avoir passé tout le mois de mai avec des contrastes (même sur l’île de Vancouver, il y avait beaucoup de reliefs), la descente vers Calgary est rapide, et autour de Calgary, c’est plat, plat, plat!
Et puis, pour surprise!
L’Alberta produit 80 % du pétrole brut du Canada et 63 % du gaz naturel. L’Alberta était un ancien océan il y a des millions d’années. Après 1 h 30 de platitude donc, nous savons que nous sommes sur le point d’arriver, et alors que nous nous demandons ce que nous sommes venues faire ici, au milieu des champs :
Ces badlands nous apparaissent, sortis de nulle part : magnifique…
Nous nous installons au camping, avec vue sur les badlands : le Hooddoo’s RV resort and campground.
Nous pressentons que le sunset sera beau, on part à la chasse, ce serait notre premier vrai beau sunset du voyage!
Un petit tour de camping, comme d’habitude…
Lundi matin, il pleut… On a attendu pour sortir de la tente, on a cru à une éclaircie pour préparer le petit dej, mais rien n’y a fait, on a fini de le préparer dans la voiture. On sait qu’il va faire beau plus tard dans la journée, donc on change un peu l’organisation et on commence par aller visiter Atlas Coal Mine à East Coulée. Autant le dire, nous avons été déçues, non pas de la mine en elle-même, mais du personnel : on arrive à 10 h 55, et la personne nous propose une visite guidée à 11 h. On en a déjà fait une au Nevada, on se dit pourquoi pas. On paie la bagatelle de 52 $ donc… pour visiter en fait seulement la décharge de la mine, avec une étudiante qui a trouvé un job d’été. Ne s’improvise pas guide qui veut… Il y a, nous le comprendrons malheureusement après, plusieurs tours guidés possibles. On aurait apprécié qu’on nous le précise à la guérite… Bref, cette mine est considérée comme la mieux préservée des anciennes mines de charbon du Canada et mérite donc d’être visitée.
Nous avons donc commencé par un tour de la décharge : des anciennes locomotives, des anciens wagons, etc. Puis nous poursuivons toutes seules la visite.
La mine de charbon d’Atlas est la dernière encore en place des 139 mines de la vallée de Drumheller. Elle a opéré de 1911 à 1984, produisant du charbon pour le chauffage des maisons, la cuisine, la production d’électricité et les locomotives à vapeur. Les lignes de charbon affleurent sur les collines et il n’y a donc pas besoin de creuser en profondeur pour aller extraire le charbon.
Parmi les bâtiments, il reste notamment la maison des lampes, où une personne passait son temps à réparer les lampes des miniers ainsi que les batteries :
Mais aussi “The wash house”, la maison “salle de bains”, où les mineurs venaient se laver après le travail, mais aussi socialiser.
Nous poursuivons…
A l’extérieur de la mine, il reste la maison d’un mineur :
Le temps est toujours couvert, nous reprenons la route vers Wayne, toujours dans la vallée de Drumheller.
Pour visiter un lieu authentique : The Last Chance Saloon.
Cet hôtel / saloon construit en 1913 à l’époque où 2500 personnes vivaient à Wayne et travaillaient dans les 12 mines environnantes, est l’unique bâtiment survivant de cette glorieuse époque. Aujourd’hui 25 personnes y vivent. Le saloon entretient le mythe…
Le temps s’éclaircit définitivement, il est temps pour nous de partir marcher!
Nous rejoignons le Royal Tyrell Museum à Drumheller (que nous ne visitons pas, mais qui vaut apparemment la peine) pour aller marcher le long de l’Interpretive Trail, démarrant au parking du musée. Cette balade de 5 km le long des Badlands nous rappelle les Badlands américaines du Dakota visitées en 2019.
Nous reprenons la route dans la vallée et nous arrêtons au fil des curiosités, comme ici cette toute petite église qui peut accueillir 10 000 personnes, mais seulement 6 à la fois :
Ou ces chiens de prairie (rien à voir…) :
Ou ces points de vue :
Nous empruntons ensuite un des derniers traversiers à câble, construit en 1904 par André Blériot (oui, le frère de Louis, celui qui a traversé la Manche en avion pour la première fois) :
Puis, nous revenons à Drumheller par l’autre côté de la vallée. Les vues sur les Badlands et la Red Deer River sont toujours aussi belles :
Nous allons voir aussi quelques-uns de ces greniers à grains, typiques de la région :
Un tour rapide dans la ville de Drumheller… Rien d’exceptionnel, et surtout, le sentiment d’une ville vide. Heureusement, il y avait de la musique dans la rue pour meubler un peu.
Et ce panneau qui nous nargue…
Dernier sunset sur les Badlands!
Bilan : on a beaucoup aimé les paysages dramatiques et désertiques de la région et son histoire.
Demain, dernier jour en Alberta!
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