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Aujourd’hui, bye bye l’Utah, welcome back to Nevada!

Sur la route, on voit un aigle, tout juste le temps de dégainer la vidéo…

1 h 30 de route et nous voilà arrivées dans le parc du jour: Cathedral Gorge State Park. C’est un tout petit parc au milieu de nulle part à l’est du Nevada. Avec un petit camping. Sans réservation, “first come first served” comme on dit ici. Notre priorité ce matin est donc de trouver une place. Le camping est plein. Mais, sous nos yeux ébahis, on voit un gros RV (camping car) se mettre en mouvement doucement et s’en aller. Hop, la place est pour nous! Nous verrons des dizaines de campeurs tourner après nous pour trouver une place… La visite peut donc commencer… Tant qu’il y a du soleil, on commence par les points de vue.

Ces colonnes d’argile impressionnantes sont la conséquence de l’assèchement lent d’un lac il y a 1 million d’années (et de l’érosion bien sûr). On redescend ensuite dans le parc pour commencer notre exploration. Nous sommes assez libres de marcher où on veut dans certaines parties du parc.

A l’intérieur de ces “cathédrales”, l’érosion a créé des formes surprenantes.

Une petite vidéo pour donner une idée :

Le soleil s’est définitivement caché pour la journée, le vent s’est levé donc c’est toujours impossible de monter la tente. On part donc explorer autour du parc. On tombe d’abord sur une ville très fantôme : Caselton. La partie la plus intéressante à visiter est désormais privée.

Une ville champignon qui n’a pas survécu à la fermeture des mines (une est encore ouverte cependant). Ici, le community building où les ouvriers pouvaient se restaurer et dormir dans des dortoirs au siècle dernier. On a aussi visité une ancienne habitation, malheureusement squattée, dont il ne reste pas grand chose.

On a terminé la journée à Pioche, baptisée ainsi en l’honneur de son fondateur en 1869, François Pioche, un financier français établi à San Francisco. C’est une ville qui se meurt, il reste environ 1000 habitants, elle essaie de développer le tourisme autour de ses vieux bâtiments, mais on ne s’y est pas senti spécialement les bienvenues… Paradoxe.

Fait étonnant, dans les années 20 et 30, ils utilisaient un tramway aérien (une sorte de téléphérique) pour transporter les minerais extraits des mines jusqu’à l’usine de traitement située plus bas dans la vallée.

A la tombée du jour, le vent se calme, on peut enfin monter la tente, entre la table et la voiture, pour la protéger quand même (elle a été fragilisée à White House campground Kanab lors du gros coup de vent).

Et voilà pour aujourd’hui! Demain, on s’attaque à une partie du Nevada qu’il me tardait de refaire (c’est une découverte pour Nathalie) : la Route 50, surnommée “The loneliest road in America”…

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